Guérir du Candida ensemble !

Version complète : le candida-albicans, article général
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Dans la nature, les champignons microscopiques sont des organismes adaptables à des conditions extrêmes. Leur principale fonction est de recycler les débris organiques. Il n’existe probablement aucune substance capable d’éliminer radicalement les champignons. On en retrouve dans l’alcool et même dans des solutions contenant de l’acide sulfurique. Des centaines de milliers d’espèces se développent naturellement, et la plupart sont saprophytes, mais quelques espèces sont parasites et responsables de la destruction de certaines variétés d’arbres comme les ormes. Des champignons thermophyles sont rencontrés dans certaines grottes à des températures pouvant atteindre jusqu’à 50° ou plus; à l’inverse, des champignons cryophiles vivent sur les glaciers dans l’Antarctique.






Candida albicans



Le Candida albicans, qui nous intéresse ici, est donc une levure saprophyte[xii] des muqueuses qui se reproduit par bourgeonnement cellulaire asexué. Une cellule-mère peut former de nombreux bourgeons dans diverses directions. Lorsqu’un bourgeon est assez gros, il s’étrangle et se sépare de la cellule-mère pour former une cellule-fille. La paroi cellulaire conserve une petite cicatrice. On trouve à l’état normal le Candida albicans aussi bien sur la peau que sur les muqueuses des individus sains. Ceci explique qu’on puisse le rencontrer en faible abondance, dans les cavités buccales, les muqueuses génitales et l’intestin de tout individu. Toutefois, aucun symptôme n’est lié à sa présence. Candida albicans fait partie, en particulier, des composants normaux de la flore intestinale.

Le Candida albicans a la particularité de pouvoir passer de la forme levure (cellules arrondies ou ovoïdes, groupées en petits amas) à la forme de moisissure (les cellules s’allongent alors et se développent pour prendre l’aspect de filaments, de pseudo-hyphes, de pseudo-mycéliums), et vice versa. Grâce à ce dimorphisme, il se soustrait aux mécanismes de défense liés à l’immunité cellulaire. Rarement une seule forme existe. On peut dire que la forme levure est la forme saprophyte, et vit en symbiose avec l’organisme hôte, alors que la forme moisissure mycélienne est la forme parasite et donc pathogène et susceptible de provoquer des symptômes. Lors du passage d’une forme à l’autre, le champignon subit des modifications de forme et de synthèses enzymatiques qui correspondent en fait à une adaptation de survie à un milieu devenu défavorable.

Alors que la forme levure est non-invasive, la forme mycélienne (qui est l’aspect que prend la moisissure) est capable de pénétrer la muqueuse. Au niveau de la muqueuse gastrique et intestinale par exemple, elle est capable de s’infiltrer jusqu’au vaisseaux sanguins et lymphatiques profonds et de permettre ainsi la pénétration sanguine de nombreuses substances intestinales dont la plupart sont antigéniques[xiii]. De plus les candidas sécrètent de nombreuses toxines. On connait en effet 79 substances chimiques différentes sécrétées par les différentes espèces de Candida albicans. Chaque espèce de Candida albicans pouvant en sécréter environ 35 différentes.

Cette capacité particulière de transformation et de sécrétion provoque une confusion de notre système de défense qui cherche à repérer les formes et à identifier les toxines. Devant un adversaire si versatile, le nombre d’anticorps fabriqués vis-à-vis des nombreuses toxines est important, mais devient rapidement inutile. Par contre, cet excès d’anticorps provoque l’apparition de syndromes allergiques. Le sujet atteint se met à devenir intolérant aux parfums, aux produits de nettoyage, aux odeurs de peinture ou d’essence, à la fumée de cigarette, aux anesthésiques locaux, au soleil....

Les champignons comprennent les levures et les moisissures. Les levures sont des champignons unicellulaires dont les dimensions sont de 4 à 6 µ. Leur multiplication est rapide dans un milieu riche en sucre ou en amidon, et elles peuvent plus facilement croître en milieu acide (pH voisin de 4). Les moisissures croissent à partir d’une graine (spore) qui pousse, s’étire en longs filaments (appelés les hyphes), dont la configuration finale est connue sous le nom de mycélium.

Les candidoses sont des maladies insidieuses, pratiquement inconnues il y a 50 ans, mais qui touchent actuellement des millions de personnes dans le monde. Non traitée, cette affection peut s'étendre et détériorer progressivement et gravement la santé en contribuant à l' affaiblissement du système immunitaire.

Ce sont des levures caractérisées par des éléments unicellulaires, bourgeonnement par blastopores ou formation d'un pseudo ou d'un véritable mycélium.

On compte actuellement 35 espèces de Candida. Ces levures sont généralement saprophytes de la peau et des muqueuses. Elles peuvent devenir pathogènes dans certaines conditions : défaillance de l'immunité, traitements prolongés par les antibiotiques, corticoïdes, immuno-dépresseurs.

Les candidoses sont dues à un champignon de type levure, dont le plus commun est le Candida albicans.
Cette levure vit normalement en saprophyte dans l'intestin humain ou animal en se nourrissant de matières organiques en décomposition. Elle est généralement sans danger, tant que l'équilibre bactérien qui contrôle sa multiplication n'est pas altéré. Dans certaines conditions pourtant, elle peut se multiplier de manière excessive et envahir tout l'appareil digestif (bouche, intestin, anus). Après dissémination par voie sanguine, elle peut même se propager dans tout l'organisme (bronches, peau, vagin, etc...) sous forme de muguet ou de mycoses.

D'une manière générale, on trouve des candidas dans :

l'asthme, la rhinite, l'urticaire (atopie)

la candidose buccale, intestinale, vaginale

l'atteinte viscérale, aux poumons, aux reins ...

les mycoses de la peau et des ongles

les candidoses généralisées, au niveau de la peau et des muqueuses.

D'une manière plus précise :

Affections localisées, cutanées et muqueuses (muguet, perlèche, glossite, intertrigo), des ongles (onyxis et périonyxis), oesophagiennes et intestinales (vulvo-vaginite, balanite, cystite), oculaires (irido-cyclite), broncho-pulmonaires etc.

Affections généralisées à type de septicémie de l'adulte ou de septicopyohémie du nourrisson.
Il est important de distinguer deux stades de l’agression par le Candida Albicans

C. albicans est un organisme vivant à l'état naurel dans la bouche et le tube digestif de l'être humain. On le retrouve chez 80% de la population, et il n'entraine habituellement aucune maladie ou symptôme en particulier
A l'état saprophyte (inofensif)
il est présent sous forme de levure Sous diverses conditions il se transforme en champignon et devient pathogène. Il se présente alors sous une forme de filaments

On peut dire que la forme levure est la forme saprophyte. En quantité "normale" elle vit en symbiose avec l'organisme, en excès, elle devient nocive par imperméabilisation des parois intestinales,

La forme moisissure (mycélienne) est la forme parasite pathogène. Elle est capable de traverser la muqueuse digestive et de passer dans la circulation lymphatique et sanguine.


Aspect typique de Candida albicans à l'état frais Dans les derniers 15-20 ans on a pu observer une remarquable augmentation de beaucoup de pathologies psychosomatiques, et de plus en plus de manifestations de l'infection par Candida. Différents facteurs sont responsables de cette situation, et en particulier l'alimentation moderne dégradée, trop raffinée et trop sucrée, l'utilisation exagérée des antibiotiques, l'abus de remèdes pour le système nerveux central (tranquillisants, somnifères), la pilule contraceptives, les remèdes contre l'ulcère (cimetidine...) une concentration de plus en plus importante de métaux lourds comme le cadmium ou le mercure (amalgames dentaires, poissons polluées, pollution de l'air, de l'eau...), l'utilisation dans le domaine alimentaire de conservant et colorants, l'utilisation sans limites des pesticides, herbicides et antibiotiques dans l'agriculture, etc, etc...


Candidoses cutanées et muqueuses
Les infections de la peau et des muqueuses peuvent se produire aussi bien chez des sujets sains que chez des individus immunodéprimés. Elles sont principalement dues à des modifications de l'hydratation, du pH, des concentrations de nutriments ou de l'environnement microbien de la peau et des muqueuses. Les candidoses cutanées se développent dans les zones de transpiration, comme l'aine, les aisselles, les zones interdigitales, et sur les endroits brûlés ou écorchés. Les Candida peuvent infecter différentes muqueuses : la cavité buccale, la muqueuse vaginale et l'œsophage. L'une des candidoses les plus connues touchant la cavité buccale est le muguet qui affecte fréquemment le nouveau-né, les patients traités par antiobiotiques à large spectre et les personnes immunodéprimées, surtout celles atteintes du sida. Les candidoses génitales ou vulvo-vaginites sont également fréquentes et dues dans 80% des cas à l'espèce Candida albicans. Elles ne sont pas considérées comme des maladies sexuellement transmissibles et peuvent être le signe d'un diabète. Les causes de récidives sont nombreuses : les médicaments (cures répétées d'antibiotiques), les oestrogènes, les corticoïdes et immunosuppresseurs, la contraception par stérilet ou diaphragme. Les candidoses de l'oesophage enfin accompagnent souvent l'infection par le VIH. Elles nécessitent des traitements antifongiques dont les modalités et les durées sont adaptées à chaque situation


Candidose buccale chez un patient atteint par un virus HIV du SIDA Le candida fabrique de l'acétaldéhyde à partir des molécules d'alcool produites par le sucre.
L'acétaldéhyde réagit sur un neurotransmetteur cérébral, la dopamine, et provoque des symptômes nerveux de type émotionnels tels que dépression, anxiété, peurs, irritabilité, humeur changeante, faiblesse de la mémoire et manque de concentration.

Des anticorps sont sécrétés pour lutter contre les nombreuses toxines, mais, comme nous l'avons vu, le système immunitaire est peu à peu débordé. Il se produit une sécrétion accrue d'histamine. L'apparition d'aldéhydes peut être responsable d'une baisse des lymphocytes T. Cette baisse sensibilise le sujet aux infections en perturbant la réponse normale de son système immunitaire à celles-ci.
En particulier les articulations et les muscles sont touchés. La fatigue est habituelle


Les candidoses systémiques
Les candidoses systémiques relèvent de deux mécanismes différents sur le plan physiopathologique. Elles peuvent en effet être la conséquence de contaminations nosocomiales "exogènes" souvent chez des patients ayant des cathéters intravasculaires (produits de perfusion, transmission manuportée). Elles peuvent aussi être consécutive au passage vers le sang et les organes profonds de levures ayant colonisé des sites digestifs et/ou génito-urinaires "endogènes". Cet évènement est favorisé par la fragilisation des muqueuses après les chimiothérapies et par des traitements antibiotiques prolongés principalement chez les patients hospitalisés en réanimation mais aussi chez des patients neutropéniques (atteints de déficit en certains globules blancs, les neutrophiles). Les facteurs de risque de candidoses systémiques sont nombreux : neutropénie prolongée, allo et autogreffe de moëlle, corticothérapie, chirurgie digestive lourde, réanimation, prématurité, brûlures étendues, … Toutes les localisations peuvent se voir, en particulier les localisations rénales, valvulaires et cardiaques.
Au plan épidémiologique, tous facteurs de risque confondus, l'espèce Candida albicans est responsable d'environ la moitié des infections. Viennent ensuite, Candida glabrata, Candida tropicalis et Candida parapsilosis. Les autres espèces sont moins fréquentes et leur émergence dépend souvent d'écologies particulières. L'identification de certaines espèces peut modifier la prise en charge thérapeutique en raison de leur résistance intrinsèque à certains antifongiques.
Le diagnostic des candidoses systémiques est souvent difficile et retardé. Il s'appuie sur la notion de fièvre prolongée résistante aux traitements antibiotiques chez un patient à risque de candidémie. Certains tests sérologiques et surtout la découverte d'une hémoculture positive permettent le diagnostic. Le traitement antifongique doit être systématique ainsi que le retrait des cathéters intravasculaires souvent colonisés. La mortalité reste voisine de 40

Mycose - Candidose vulvo-vaginale
DIAGNOSTIC
La sémiologie et l'aspect des leucorrhées est très souvent suffisant au diagnostic
Un prélèvement vaginal peut être toutefois utile en particulier en cas d'une autre pathologie associée
Le diagnostic est confirmé par l'examen direct NaCl 0.9 % (cellules ovales ou rondes de 26 µm parfois bourgeonnantes accompagnées ou non de filaments mycéliens à bout arrondis ), le pH vaginal et une culture sur gélose de Sabouraud (méthode de référence)

Identification de Candida albicans

http://pedagogie.albicans

Le test de chlamydosporulation sur milieu RAT ou PCB :

le milieu (en petite boîte de pétri) est ensemencé en son centre à l'aide d'une goutte de suspension à analyser qui est ensuite recouverte d'une lamelle. Incubation 48 heures à une température comprise entre 28 et 30°C. La lecture s'effectue par observation directe au microscope du milieu à l'objectif x40, on recherche la présence de psudomycélium + blastospores + chlamydospores caractéristiques de Candida albicans (cliquer sur la photographie pour la visualiser en grand format).



Milieu chromogène Candida ID2

Il s'agit d'un milieu sélectif des levures qui contient un substrat spécifique de Candida albicans couplé à un chromogène. L'utilisation par la levure du susbstrat libère le chromogène qui colore la colonie en bleu. On effectue un isolement sur le milieu directement à partir du prélèvement et l'on incube 24 à 48 heures à 37°C. Sur la photographie ci-dessous on observe un mélange de levures : Candida albicans (colonies bleus) et autres levures (colonies blanches). (cliquer sur la photographie pour la visualiser en grand format).



Le test de blastèse ou de filamentation

un bouillon blastèse (sérum) est ensemencé à partir d'une colonie suspecte. Après 3 heures d'incubation à 37°C on effectue un montage d'état frais afin de rechercher des tubes germinatifs caractéristiques de Candida albicans. Attention, ne pas confondre un tube germinatif avec un pseudomycélium (base étranglée).(cliquer sur la photographie pour la visualiser en grand format).