11-28-2012, 04:15 PM
(Modification du message : 11-29-2012, 09:17 AM par LolaFleurie.)
Avoir du candida albicans vaginal ne veut absolument pas dire que tu as une "candidose". La candidose est une maladie rare et très grave. Il est probable qu'aucun de nous ici n'en soit atteint : nous ne serions pas en état d'écrire sur le forum.
Il faut différencier déjà une attaque locale et plusieurs attaques locales simultanées. Ensuite même si le corps est couvert de champignons, il ne s'agit pas toujours du Candida albicans. De nombreux champignons provoquent des symptômes similaires et, même avec des analyses pointues, il est difficile de les identifier.
Si les médecins ont tant de mal à reconnaitre nos problèmes, ce n'est pas toujours parce qu'ils veulent l'ignorer mais parce que, dans l'état actuel de la science, si performante soit-elle, on n'arrive pas encore à différencier certaines bactéries qui, d'un côté, se ressemblent mais, de l'autre, ne répondent pas de la même manière aux traitements.
Comme, par ailleurs, certains traitements sont dangereux (ou tout au moins : loin d'être anodins ; et c'est le cas de pas mal des traitements antifongiques per os [par voie interne]), les médecins observent les symptômes et les jugent (à tort ou à raison parce qu'ils ne voient de nous que ce qui est regardable le temps d'une consultation) moins inquiétants que ce qui pourrait arriver dans le cas d'une surmédicalisation.
Tu n'as pas aimé la façon dont la gynéco t'a écoutée ? Changes-en. Le dialogue, entre un médecin et son patient, c'est la chose la plus importante. Sans lui, on passe à côté de l'essentiel.
Mais ne crois pas que tous les médecins sont incapables de te comprendre. Ça, c'est une erreur. Simplement, quand ils regardent ton problème ils sont de l'autre côté du bureau.
Cherche plutôt toujours à comprendre le point de vue de celui qui a ta santé entre les mains. C'est important. Il sait des choses que tu ignores comme toi tu sais des choses (en terme de symptômes) qu'il a besoin de savoir pour t'aider.
Et ces choses que tu sais : dis-les.
Pour revenir à ta (peut-être) candidose locale, elle a raison : ce n'est pas parce que tu as des vaginites que tu as une "candidose" (les médecins préfèrent le terme de "mycoses") :
1/ tu peux être infestée par un autre champignon (il y a trois grandes catégories de champignons et les traitements locaux n'en couvrent au mieux que deux sur trois)
2/ tu as peut-être du candida en surnombre mais seulement à cet endroit-là (du moins de façon visible). Et, dans ce cas, on ne peut pas parler de "candidose" (en fait ce nom n'est adapté que lorsque le sang est atteint, ce qui n'est en effet pas possible si tu n'es pas mourante ; mais c'est vrai que, moi la première, j'utilise ce terme par commodité et en raison du titre du forum).
En fait, c'est le plus souvent une contamination par le siège (des intestins à l'anus, puis de l'anus aux lèvres et à la vulve, puis de cette zone génitale externe au vagin).
Deux nouvelles hypothèses sont alors possibles :
1/ les intestins sont aussi un foyer infectieux (un traitement oral peut être nécessaire mais ce n'est pas le rôle de la gynéco, c'est celui du généraliste : c'est à lui qu'il faut dire que ta gynéco a constaté une vaginite pour qu'il vérifie s'il y a des symptômes gastriques associés)
2/ Le candida albicans est dans des proportions normales dans les intestins ; il circule naturellement par contact sur la partie génitale (douche, wc) où il ne devrait faire que passer mais, en raison d'une faiblesse des anticorps à cet endroit là, au lieu de ne faire que passer, il s'installe.
Plein de raisons peuvent être à l'origine de ces "candidoses-mycoses" génitales : faiblesse en probiotiques de la zone, dérèglement hormonal général (parfois les règles suffisent à elles seules pour expliquer la prolifération), contact avec un nouveau partenaire sexuel (le corps s'habitue à ses propres champignons et sait souvent les combattre, mais se trouve soudain tout démuni quand on lui amène de nouveaux hôtes qu'il ne connaît pas encore).
Souvent, les choses rentrent dans l'ordre toutes seules. C'est ce qu'a dû penser ta gynéco.
Si tu veux qu'elle te traite (réponse 1), qu'elle juge utile d'approfondir le diagnostic par des analyses (réponse 2), ou qu'elle informe ton généraliste afin qu'il traite de façon plus large (réponse 3), il faut que tu lui apportes des arguments :
- récidives fréquentes et non explicables (1),
- douleurs hors normes ou symptômes associés (2),
- mycoses à d'autres endroits du corps qui pourraient orienter vers le diagnostic d'un processus progressivement invasif dont il faudra alors rechercher les causes (3).
Évidemment, je te parle ici des pratiques en France. Je ne connais pas celles du Québec. Par contre, je sais que le Candida Albican, en terme de recherches scientifiques et de politiques de traitement, est davantage pris en compte en Suisse, en Allemagne et au Canada. Je pensais que le Québec... mais je me trompe alors ?
Quelques petits conseils personnels :
- en local, le yaourt nature est souvent d'une efficacité remarquable, c''est pas cher et ça peut rapporter gros en tranquillité ;
- si ça ne suffit pas, tu peux acheter des probiotiques (j'ai essayé personnellement lactibiane candisis) : tu gardes le yaourt à titre de support pour le mélange, tu jettes dedans le contenu d'une gélule et tu prolonges le traitement pendant 8 à 10 jours.
- pendant ce temps, et peut-être même à longueur d'année si tu es fragile de ce point de vue, toilette avec un gel de lavage sans savon (mes préférés : lipikar surgras de La roche posay et ictyane crème lavante de ducray) : ce conseil est valable d'ailleurs pour toutes les mycoses locales : les mains, les pieds, les mamelons, le visage, les coudes et genoux, le dos...
Tu me donnes de tes nouvelles après ça ?
Il faut différencier déjà une attaque locale et plusieurs attaques locales simultanées. Ensuite même si le corps est couvert de champignons, il ne s'agit pas toujours du Candida albicans. De nombreux champignons provoquent des symptômes similaires et, même avec des analyses pointues, il est difficile de les identifier.
Si les médecins ont tant de mal à reconnaitre nos problèmes, ce n'est pas toujours parce qu'ils veulent l'ignorer mais parce que, dans l'état actuel de la science, si performante soit-elle, on n'arrive pas encore à différencier certaines bactéries qui, d'un côté, se ressemblent mais, de l'autre, ne répondent pas de la même manière aux traitements.
Comme, par ailleurs, certains traitements sont dangereux (ou tout au moins : loin d'être anodins ; et c'est le cas de pas mal des traitements antifongiques per os [par voie interne]), les médecins observent les symptômes et les jugent (à tort ou à raison parce qu'ils ne voient de nous que ce qui est regardable le temps d'une consultation) moins inquiétants que ce qui pourrait arriver dans le cas d'une surmédicalisation.
Tu n'as pas aimé la façon dont la gynéco t'a écoutée ? Changes-en. Le dialogue, entre un médecin et son patient, c'est la chose la plus importante. Sans lui, on passe à côté de l'essentiel.
Mais ne crois pas que tous les médecins sont incapables de te comprendre. Ça, c'est une erreur. Simplement, quand ils regardent ton problème ils sont de l'autre côté du bureau.
Cherche plutôt toujours à comprendre le point de vue de celui qui a ta santé entre les mains. C'est important. Il sait des choses que tu ignores comme toi tu sais des choses (en terme de symptômes) qu'il a besoin de savoir pour t'aider.
Et ces choses que tu sais : dis-les.
Pour revenir à ta (peut-être) candidose locale, elle a raison : ce n'est pas parce que tu as des vaginites que tu as une "candidose" (les médecins préfèrent le terme de "mycoses") :
1/ tu peux être infestée par un autre champignon (il y a trois grandes catégories de champignons et les traitements locaux n'en couvrent au mieux que deux sur trois)
2/ tu as peut-être du candida en surnombre mais seulement à cet endroit-là (du moins de façon visible). Et, dans ce cas, on ne peut pas parler de "candidose" (en fait ce nom n'est adapté que lorsque le sang est atteint, ce qui n'est en effet pas possible si tu n'es pas mourante ; mais c'est vrai que, moi la première, j'utilise ce terme par commodité et en raison du titre du forum).
En fait, c'est le plus souvent une contamination par le siège (des intestins à l'anus, puis de l'anus aux lèvres et à la vulve, puis de cette zone génitale externe au vagin).
Deux nouvelles hypothèses sont alors possibles :
1/ les intestins sont aussi un foyer infectieux (un traitement oral peut être nécessaire mais ce n'est pas le rôle de la gynéco, c'est celui du généraliste : c'est à lui qu'il faut dire que ta gynéco a constaté une vaginite pour qu'il vérifie s'il y a des symptômes gastriques associés)
2/ Le candida albicans est dans des proportions normales dans les intestins ; il circule naturellement par contact sur la partie génitale (douche, wc) où il ne devrait faire que passer mais, en raison d'une faiblesse des anticorps à cet endroit là, au lieu de ne faire que passer, il s'installe.
Plein de raisons peuvent être à l'origine de ces "candidoses-mycoses" génitales : faiblesse en probiotiques de la zone, dérèglement hormonal général (parfois les règles suffisent à elles seules pour expliquer la prolifération), contact avec un nouveau partenaire sexuel (le corps s'habitue à ses propres champignons et sait souvent les combattre, mais se trouve soudain tout démuni quand on lui amène de nouveaux hôtes qu'il ne connaît pas encore).
Souvent, les choses rentrent dans l'ordre toutes seules. C'est ce qu'a dû penser ta gynéco.
Si tu veux qu'elle te traite (réponse 1), qu'elle juge utile d'approfondir le diagnostic par des analyses (réponse 2), ou qu'elle informe ton généraliste afin qu'il traite de façon plus large (réponse 3), il faut que tu lui apportes des arguments :
- récidives fréquentes et non explicables (1),
- douleurs hors normes ou symptômes associés (2),
- mycoses à d'autres endroits du corps qui pourraient orienter vers le diagnostic d'un processus progressivement invasif dont il faudra alors rechercher les causes (3).
Évidemment, je te parle ici des pratiques en France. Je ne connais pas celles du Québec. Par contre, je sais que le Candida Albican, en terme de recherches scientifiques et de politiques de traitement, est davantage pris en compte en Suisse, en Allemagne et au Canada. Je pensais que le Québec... mais je me trompe alors ?
Quelques petits conseils personnels :
- en local, le yaourt nature est souvent d'une efficacité remarquable, c''est pas cher et ça peut rapporter gros en tranquillité ;
- si ça ne suffit pas, tu peux acheter des probiotiques (j'ai essayé personnellement lactibiane candisis) : tu gardes le yaourt à titre de support pour le mélange, tu jettes dedans le contenu d'une gélule et tu prolonges le traitement pendant 8 à 10 jours.
- pendant ce temps, et peut-être même à longueur d'année si tu es fragile de ce point de vue, toilette avec un gel de lavage sans savon (mes préférés : lipikar surgras de La roche posay et ictyane crème lavante de ducray) : ce conseil est valable d'ailleurs pour toutes les mycoses locales : les mains, les pieds, les mamelons, le visage, les coudes et genoux, le dos...
Tu me donnes de tes nouvelles après ça ?