Le Dr. Leon Chaitow commence son livre Candida Albicans: The Non-drug Approach to the Treatment of Candida Infection en disant que la plupart des patients qu’il a soigné souffraient essentiellement de :
- Fatigue chronique
- Syndrome de l’intestin irritable
- Allergies
- Fibromyalgie (douleur et fatigue musculaire constantes)
- Impression d’être dans le brouillard (brain fog en Anglais)
Ca vous parle ? Il y a de grandes chances que vous soyez atteint par une infection du Candida.
Le médecin Américain Dr. C. Orian Truss est le premier à avoir souligné le lien entre ces symptômes et le Candida. Il explique que comme , dès nos premiers mois, le Candida est présent dans 90% des cas, les médecins ont tendance à l’oublier. Alors qu’il est juste sous leur nez.
En 1990, dans une conférence sur le Candida, le Dr. Carol Jesop, de San Francisco aux Etats-Unis, déclarait avoir découvert des points communs alarmants chez un millier de patients qui souffraient, selon elle, du Candida :
- 100% souffraient de fatigue chronique
- 100% avaient les extrémités froides
- 100% avaient des problèmes de mémoire
- 95% allaient uriner très fréquemment
- 94% étaient déprimés
- 94% avaient des troubles du sommeil
- 68% avaient des douleurs musculaires
Avant que ces symptômes ne deviennent chroniques, ces patients avaient déjà souffert de :
- Syndrome de l’intestin irritable (89% d’entre eux)
- Otite récurrente et infections du nez et de la gorge (89%)
- Gaz constants, ou « ballonements » (80%)
- Endométriose (65%)
- Constipation (58%)
- Reflux acides (40%)
- Sinusites récurrentes (40%)
- Brochites récurrentes (30%)
La plupart de ces infections (oreilles, nez, gorge, sinus, bronchites, endométriose) avaient bien sur été traitées de façon répétée par des antibiotiques. Le problème ? Ces derniers favorisent le développement du Candida.
Avez-vous un problème de Candida ?
Les praticiens soignant les surcroissances du Candida ont relevé les symptômes suivants :
1. L’apparition, pendant au moins deux mois, d’au moins deux des symptômes digestifs suivants. Ils doivent avoir été suffisamment désagréables pour vous forcer à changer d’alimentation, ou à prendre des médicaments :
- constipation et/ou dhiarrée
- ballonements
- indigestion
- brulures d’estomac, reflux
- intolérances ou allergies alimentaires
2. Fatigue extrême (« pas naturelle ») de façon constante ou périodique, difficultés à vous concentrer (« brouillard dans le cerveau »), qui soit assez sérieux pour affecter votre façon de fonctionner.
3. Au moins un des symptômes suivants : désespoir, impression que tout est perdu, anxiété, irritabilité « non naturelle », acné, migraine, douleurs musculaires généralisées, cystite (infection de la vessie), vaginite, muguet, problèmes menstruels, tension prémenstruelle.
4. Forte utilisation d’antibiotiques, au moins deux traitements, avant l’apparition des symptômes. L’utilisation de stéroïdes, comme la cortisone, ou les immunosuppresseurs pendant une longue période (plusieurs semaines) a le même effet.
Pour être sûr que le Candida est bien la cause de tous ces symptômes, il faudra éliminer les causes suivantes :
- maladie des intestins, comme la colite
- infection parasitaire
- surcroissance de bactéries pathogènes dans l’estomac
- hypothyroïdisme
- hypoadrénalisme (maladie d’Addison)
Comment le Candida devient-il pathogène ?
Chez la plupart des gens, il existe une « trêve » entre le Candida et l’organisme. Tant qu’il est confiné dans une zone spécifique, le Candida ne cause aucun problème. S’il quitte cette zone, il est attaqué et détruit par le système immunitaire.
En outre, le mucus présent dans le conduit digestif en bonne santé empêche le Candida de se développer de façon incontrôlée. Il contient même une substance capable de détruire la levure si elle devient trop invasive.
Les bactéries « amies » de votre estomac sont la deuxième ligne de défense. En échange d’un lieu pour « vivre » et d’un peu de nourriture, elles vous aident à vous défendre contre les indésirables.
Le problème se pose quand les défenses contre le Candida sont déficientes ou affaiblies. Si en plus le sucre est présent en abondance, l’activité du Candida explose. Or depuis trente ans, ce type de situation croît de façon exponentielle dans les pays riches. Et l’introduction des antibiotiques à large spectre, la pilule contraceptive et l’utilisation des médicaments à base de stéroïdes (comme la cortisone) sont des facteurs aggravants. Tout comme la surconsommation de sucre et d’aliments riches en sucre, la nourriture que préfère le Candida.
Le Candida n’est pas toujours le problème
Les symptômes décrits ci-dessus ne sont pas toujours dus au Candida. Mais ils peuvent tous l’être.
Quand plusieurs de ces symptômes apparaissent chez une personne donnée, sans cause évidente, alors le Candida doit-être le suspect principal.
Contrairement à la plupart des infections et des infestations, il n’est pas facile de mesurer la présence du Candida. Comme il est présent chez chacun d’entre-nous, cela revient à chercher une souris dans un grenier. On en trouve toujours.
Faire des tests pour détecter le Candida
Le Candida albicans (comme d’autres levures) est si souvent présent dans les selles qu’il est ignoré par les microbiologistes. De nombreux scientifiques ont souligné la difficulté de déterminer l’activité du Candida grâce aux tests, même lorsque celui-ci est en surcroissance.
Ces tests ne sont pas parfaits. Mais quels sont les plus utiles au diagnostic d’une surcroissance du Candida ?
- Les échantillons de selles. Ils permettent de déterminer la souche de Candida impliquée, ainsi que la quantité de levures impliquée. Par contre, il faut savoir qu’un test sur quatre est négatif. Donc une personne souffrant d’une surcroissance du Candida peut être (mal) diagnostiquée comme n’ayant pas de Candida. Et comme presque tout le monde a le Candida Albicans dans son organisme, un test positif ne veut pas dire qu’il cause des pathologies.
Leur intérêt principal est donc l’identification des souches de Candida. Cela permet de mieux choisir les antifongiques. Les échantillons de selles peuvent aussi permettre de détecter d’éventuels parasites, qui pourraient causer ou aggraver les symptômes. - Le test de fermentation intestinale. Une prise de sang est effectuée avant que le patient ingère une certaine dose de sucre. Un autre prélèvement est fait une heure après, pour mesurer la quantité d’alcool (ethanol, methanol) produite par la levure. Cela permet de donner une indication sur l’activité du Candida.
- Les tests de perméabilité des intestins.Comme le Candida peut rendre les intestins perméables, ce test permet de détecter indirectement la présence de la levure.
- La recherche d’anticorps contre le Candida dans le sang.Il arrive que ce test donne des « faux négatifs ». En outre, la présence d’anticorps peut être due à une surcroissance passée, que l’organisme aurait surmontée avec succès.
- Les tests pour savoir si vous êtes sécréteur ou non-sécréteur. 80% des gens sécrètent les marqueurs chimiques de leur groupe sanguin dans leur salive. Les 20% de non-sécréteurs ont une plus grande tendance aux infections de toute sorte, notamment celles dues au Candida. Les non-sécréteurs ont d’ailleurs plus de mal à métaboliser les sucres que les autres, ce qui facilite la surcroissance du Candida. Les personnes du groupe O, en particulier si elles sont non-sécréteurs, ont davantage de risques de souffrir d’une candidose orale.
- « L’histoire » médicale d’une personne, comme l’utilisation d’antibiotiques.
- Le test des métabolites urinaires. Leon Chaitow ne parle pas de ce test, qui n’existait probablement pas à l’époque où il a écrit son livre. Il semble que ce soit un des tests les plus fiables, qui prend cependant du temps, et coûte relativement cher. Sujet dédié sur le forum : ici.
Le meilleur moyen de savoir si le Candida est votre problème reste donc d’essayer un traitement. Si vos symptômes diminuent ou disparaissent, c’est que le Candida était au moins impliqué en partie.
Dans les prochains posts, nous verrons en détail le traitement naturel pour Guérir du Candida Albicans.
Ce post fait partie d’une série inspirée et adaptée de Candida Albicans: The Non-drug Approach to the Treatment of Candida Infection, écrit par Léon Chaitow, naturopathe, ostéopathe et acupuncteur Américain.
Pour accéder aux autres articles, c’est ici :
- Le Candida Et Votre Système Immunitaire
- Comment Le Candida Crée Une Infection Et Devient Hors De Contrôle
- Le Candida Et Ses Conséquences Sur Votre Santé
- Contrôler Le Candida Par Un Traitement Naturel : Compléments Alimentaires, Prébiotiques, Probiotiques, et Extraits De Plantes
- Le Régime Anti-Candida En Détail
- Mettre En Place Le Programme Anti-Candida
Pascal says
Bonjour,
Est ce que quelqu’un a essaye ou analyse un traitement a base de lufenuron?
Slts
puppet says
Bonjour, j’ai lu sur un site qu’un bon moyen de repérer un candida actif était de cracher le matin à jeun dans un vers d’eau et de laisser reposer. Si la salive se dissous dans l’eau, le test est négatif. S’il y a présence de candida il se forme sous la surface du crachat des filament blancs et opaques qui descendent dans le verre.
Avez vous déjà entendu parler de ce moyen diagnostic? ( positif de façon assez flagrante chez moi)